Nouvelle publication : Jean Goldzink, Solitude de Montesquieu : le chef-d’œuvre introuvable du libéralisme

Jean Goldzink, La Solitude de Montesquieu. Le chef-d’œuvre introuvable du libéralisme, 409 p., Fayard, coll. Ouvertures, 24 euros

ISBN : 2-136-5568-5

Après une présentation de L’Esprit des lois (chap. 3-8), fondée sur
l’écart concerté par rapport à Locke et au jusnaturalisme, l’étude se
propose d’évaluer l’impact du maître-livre sur une dizaine de penseurs
français, de Rousseau à Tocqueville (chap. 9-18). Il s’agit bien moins de
monographies que d’analyses d’ouvrages précis de chacun de ces auteurs
(Rousseau, Voltaire, Bergier, de Maistre, Bonald, Chateaubriand, Condorcet,
Constant, Comte, Guizot, Tocqueville).

Il semble en ressortir une grande solitude de Montesquieu, en dépit des
incessantes références à L’Esprit des lois, unanimement réinterprété
comme une apologie du régime anglais, et donc du libéralisme politique.
Cela conduit à s’interroger sur la validité d’un concept aussi malléable et
transhistorique, qui range dans le même sac Locke et un penseur qui se
consacre à fonder la science politique sur d’autres concepts et une autre
méthode.